La formation initiale permettant d’exercer le métier de chauffeur VTC sera supprimée par le gouvernement, selon un communiqué publié le 18 décembre par l’OTRE, l’UNA, EVTC et CSNERT, dans lequel ces associations et syndicats s’insurgent contre cette décision et dénoncent ce qu’ils qualifient de paupérisation de leurs activités. A partir du 1er janvier 2016, l’accès au métier de chauffeur VTC deviendra possible via un simple QCM.
Le stage de 250 heures supprimé
A l’heure actuelle, les candidats au statut de VTC, à l’exception des personnes justifiant d’un an d’expérience professionnelle dans le domaine du transport de personnes, doivent obligatoirement prendre part à un stage de formation de 250 heures minimum.
Cette formation, mise en place en octobre 2013, avait pour objectif de répondre aux réclamations des chauffeurs de taxi, qui devaient alors faire face à une concurrence déloyale. Les candidats pouvaient, dans le cadre des dispositions législatives pour l’accès à la formation professionnelle, prétendre à des aides financières accordées par Pôle emploi, les missions locales, le conseil général, etc.
Taxi et chauffeurs de VTC mécontents
Les deux camps, chauffeurs de VTC et taxi, ne mâchent pas leurs mots et dénoncent vigoureusement ce nouveau texte. Ils estiment que cette nouvelle mesure conduirait à une multiplication non contrôlable de chauffeur VTC non qualifiés selon les normes en vigueur actuellement.
Toujours selon les taxis et chauffeurs de VTC, ces chauffeurs fraîchement débarqués dans le métier provoqueraient un excédent de main d’œuvre qui induirait à son tour un turnover illimité de chauffeurs disposés à travailler à des tarifs plus bas.
L’intersyndicale du TPPP (Transport public particulier de personnes) demande un moratoire sur les décisions prises par Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, et menace de hausser le ton en s’adressant directement au premier ministre si son appel n’est pas entendu par des pouvoirs publics.