Plus d’une décennie après sa création conformément à la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 par Vincent Merle, alors directeur du cabinet de Nicole Péry, secrétaire d’État à la Formation professionnelle dans le gouvernement Jospin, la validation des acquis de l’expérience fera bientôt l’objet d’une révision qui sera conduite par les ministères de l’Éducation nationale et du Travail. Zoom sur les objectifs initiaux de la VAE et les objectifs de cette évaluation.
Objectifs du VAE depuis sa création
La VAE avait pour objectif d’officialiser, sous forme de diplômes, les expériences acquises par leurs bénéficiaires pendant leur carrière professionnelle. Si en 14 ans, le dispositif a permis la certification de 250 000 personnes, alors que l’objectif initial visait le quadruple de ce chiffre, la situation actuelle est très loin d’être satisfaisante. C’est donc forcément une évidence que des questions se posent, auxquelles la mission d’évaluation de la VAE est chargée de répondre.
Objectif de l’évaluation
Les inspecteurs chargés de la mission d’évaluation devront dresser un bilan du dispositif en répondant à certaines questions bien définies, à savoir :
- Quelle est l’efficacité et la performance du VAE en tant que dispositif de certification et d’insertion dans l’emploi ?
- À quel point ses dispositifs de gestion sont-ils efficients en termes de moyens humains, financiers et de délais ?
- Comment s’articule sa gouvernance entre les différents acteurs impliqués, qu’il s’agisse des ministères certificateurs, des partenaires sociaux ou des instances territoriales ?
- L’accès à la VAE est-il vraiment équitable selon la position professionnelle ou la localisation géographique des demandeurs ?
- La VAE est-elle un outil adapté aux besoins, compétences et profils de ses bénéficiaires ?
Autant de questions auxquelles les commissions chargées de cette mission devront répondre en 5 mois.