Pendant longtemps, les responsables de recrutement du monde de l’entreprise se sont plaints de la dichotomie prononcée entre les programmes universitaires qui mettent trop l’accent sur les connaissances académiques étroites et purement théoriques, et les aptitudes empiriques, plus pertinentes lorsqu’il s’agit d’exercer en entreprise.
Pour pallier ce contretemps, le gouvernement français a décidé de mettre en action une série de procédures visant à instaurer le développement de l’employabilité des étudiants comme l ‘un des objectifs principaux des établissements d’enseignement supérieur. Décryptage…
Le comité Sup’Emploi :
L’un des éléments clés du plan d’action gouvernemental est la création d’un comité spécialisé chargé de veiller sur le développement de nouveaux programmes pédagogiques ainsi que l’adaptation des programmes déjà en place de manière à les orienter plus vers les besoins du marché de l’emploi. Le comité qui porte le nom de Sup’Emploi est constitué de cadres managériaux confirmés issus des différents secteurs économiques ainsi que des spécialistes de l’enseignement supérieur.
Composé de quelque 22 membres, le comité relève deux défis à la fois : améliorer l’employabilité des étudiants des différents établissements d’enseignement supérieur français d’une part, et augmenter la contribution de l’enseignement supérieur au redressement de l’économie du pays dans une conjoncture morose.
L’enseignement comme catalyseur de l’économie
Le comité entend veiller à ce que le système éducatif français soit capable de former des cadres à forte valeur ajoutée qui seraient capables de contribuer au redressement d’une économie nationale fortement impactée par la crise économique internationale et par la crise de la zone euro. Dans ce sens, le comité sera amené à formuler des propositions concrètes à l’intention du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Conjugué aux efforts du gouvernement pour encourager les entreprises à recruter les jeunes diplômés, le travail du comité Sup’Emploi devrait optimiser la dimension professionnalisante de l’enseignement supérieur français.
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